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Fin de l'année 2009
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Bonne affluence au bal gratuit du comité des
fêtes dimanche 12 avril 2009.
Ce ne sont pas les foules d'antan, ni celles de mon enfance. Le grand dancing
payant des années 60 était bondé. Il arrivait avec les forains, et
s'installait sur la place du village. Dès le Dimanche 15 heures les
danseurs se pressaient pour envahir la piste.
Nous allions à pied avec mes cousins à la fête à Sergeac. Au
hameau de Salon toute la famille était attablée à un de ces festins que
plus personne ne sait faire à ce jour. Une soupe bien grasse avec du
vermicelle pour commencer (réservé uniquement aux grandes occasions). Un
chabrol au vin vieux avec le bouillon de la soupe, c'est comme un grand
soleil une journée d'hiver. Je me souviendrai toujours de ce goût
particulier du vin vieux de nos vignes. Ce goût n'est plus apprécié de
nos jours. Ouvrez un très vieux vin, et vous entendrez dire "il est
passé" par des gens qui confondent vin bouché et vin vieux. Dans
nos campagnes la bonne année de vin était bouchée et conservée
longtemps. Ces vins vieux se reconnaissent à la couleur tirant vers celle
du café.
Grillons, pâtés, foie gras, boudins arrivaient, c'était histoire de
se mettre en bouche. Venaient ensuite les légumes de saison froids à la
vinaigrette, asperges ou légumes conservés en boîte. La traditionnelle
poule au pot instituée par Henri IV était portée à table (poule
toujours farcie). A ce stade du repas, déjà le soleil baissait sur
la colline des Berboules. Je ne vous explique pas notre impatience de
manger un morceau de poule et se lever de table pour aller à la fête.
Avant de partir nous avions plusieurs choses à faire. Déjà obtenir la
permission de se lever, faire le tour de table pour quérir quelques
pièces de menue monnaie pour aller les dépenser à la fête. Après
avoir satisfait à nos obligations d'enfant, fait encore une fois la bise
à toute la famille, nous pouvions nous élancer dans la pente par le
sentier sinueux qui menait à Sergeac. Pendant ce temps au hameau de Salon
la famille dégustait la poule et ses légumes avec poivre et sel mélangés dans
l'assiette (une cuillère à café de poivre et de sel par personne),
cornichons maison cela va sans dire. Avec le vin vieux débouché, il
était possible de passer au poulet rôti, aux légumes chauds et à la
traditionnelle salade pour accompagner la viande rôtie. Le plus souvent
c'était des poulets rôtis. Fromages maison
confectionnés pour l'occasion étaient servis. Pâtisseries, café liqueurs
et goutte (eaux de vie) accompagnaient tard dans l'après midi les
conversations qui n'en finissaient plus.
En fin d'après midi nous étions de retour de la fête. La famille était
à peine levée de table. Après avoir franchi la colline pour arriver au
hameau de Salon nous avions le ventre creux, et nous
étions pressés de repartir à la fête. Les quelques milliers de mètres
pour arriver à Sergeac étaient redescendus à toute vitesse pour la
deuxième fois de la journée.
Je me souviens d'une année sur le sentier du
retour, en pleine nuit. Nous étions sur les premières pentes qui montaient
de Sergeac vers Salon avec mes cousins et Lucien. Le micro du bal a
annoncé : encore une, la prochaine et après c'est la dernière. Et bien
nous sommes redescendus pour pouvoir dire : nous étions à la dernière.
De cet instant les détails me sont restés, je m'en souviens mieux que de
la plupart des moments d'hier.
Ch. C
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